Les sujets proposés par l’artiste sont inattendus. Aucune marmotte, aucune edelweiss dans ces dessins, mais une montagne intérieure, celle dont on se souvient après l’avoir arpentée. Le ciel est symbolisé par une foudre biblique, les pics sont des cathédrales hugoliennes, la forêt se transforme littéralement en de vivants piliers baudelairiens, les fonds de vallon ouvrent des portes dantesques sous la montagne. Il s’agit bien d’art figuratif, mais qui s’éloigne d’une représentation en surface pour ausculter la teneur spirituelle d’une montagne personnifiée.

Robin Suiffet en donne la présentation suivante :

« La montagne est la terre qui se plie et donne une figure verticale. Une figure personnalisée d’ailleurs, puisque l’on donne des noms aux montagnes. On peut ainsi facilement se comparer à elles : la montagne, fixe, immuable, et avant tout gigantesque (combien pèse une montagne ?), et le randonneur, inconsistant, insignifiant, précaire. En opérant une comparaison entre la terre ainsi personnifiée et soi-même, l’observateur est renvoyé à la vanité de son existence et facilite la réflexion philosophique. »

L’exposition se tiendra du 14 juin au 22 septembre à la Redoute Marie-Thérèse, aux forts de l’Esseillon, Avrieux.

VERNISSAGE le 14 juin dès 17h.