Mes remerciements les plus sincères vont à la fondation Charles Oulmont, la commission d’art plastique et sa présidente Maria Lund pour l’attribution de ce prix. La famille Oulmont regorge d’artistes d’une grande humanité qui m’ont donné de l’inspiration, artistiquement et humainement, ainsi que de chaleureux encouragements.

Voici la présentation faite par la commission :

« Robin Suiffet déclare qu’il vit et travaille à Annemasse. Il se met sous l’égide d’une montagne qui se meut, qui peut se mouvoir, celle de Kant et du sentiment du sublime. Les titres des manifestations de Robin Suiffet, Infrastructures, Des Galeries sous la Montagne, Enterré sous le lac, Des Carnets sous la Montagne, génèrent un frisson d’inquiétude ; Ramuz n’est pas loin… Est-ce cette grande peur dans la montagne si proche qui inspire sa quête du sublime, sans cesse renouvelée dans la peinture, la gravure, le texte, le film ? Une quête conceptuelle qui s’ancre sur la matière, celle du bois entaillé de la pratique savoyarde traditionnelle, celle de la lumière qui continue l’entaille ou en métamorphose l’apparence, voire la colore, et enfin celle de l’eau qui vient diluer l’impression au jet d’encre pour instaurer dans l’image un espace de trouble et de naufrage, pour nous faire avancer sans tourner en rond dans la nuit. »